Avant d’évoquer l’écriture de nos petits bambins, revenons quelques dizaines de milliers d’années en arrière, lorsque l’Homme commença à « écrire » ! Il est coutume de dire que nous sommes passés de la préhistoire à l’histoire avec l’apparition de l’écriture !
Il y a 40 000 ans, les Hommes ont commencé à transmettre un message et à raconter quelque chose en laissant une trace. Ils ont alors commencé à déposer leur pensée sur des peintures et des gravures pour les transmettre aux autres !
L’écriture est née il y a 6000 ans en Mésopotamie et en Egypte, de manière presque simultanée mais différenciée. Les hiéroglyphes égyptiens et les pictogrammes sumériens étaient tous les deux formés de petites images.
Vous voyez donc bien que l’écriture ne date pas d’aujourd’hui et qu’elle a toujours eu la fonction de transmettre un message.
Elle n’est pas qu’un geste graphique ! Elle est aussi liée aux émotions, aux désirs de communiquer, de partager et de se faire connaitre, au travers de ce que l’on projette sur le papier.
Toutefois, l’écriture de nos enfants doit être lisible et pour cela la tenue du crayon est importante mais elle peut parfois poser des difficultés.
QUIZZ :
- Combien de tenue de crayon existe-t-il ?
Voici une liste non exhaustive mais assez bien détaillée des possibilités décrites par les psychomotriciens :
- Prise palmaire
- Prise digitale en pronation avec l’index seulement en extension
- Prise avec les doigts en extension
- Prise avec le pouce qui croise sur l’index
- Prise Tripode statique
- Prise Quadripode
- Prise mature Tripode latérale
- Prise Tripode dynamique
Il est coutume de dire que la tenue de crayon doit se faire entre l’index et le pouce en appui sur le majeur, les 2 derniers doigts pouvant être repliés dans la paume de la main.
Il y a avant cela, des tenues intermédiaires depuis le tout jeune enfant d’un an qui va le prendre à pleine main (prise palmaire) en passant par celui de 2 ans qui va le tenir du bout des 4 doigts…jusqu’à ce qu’il affine sa dextérité manuelle et la conscience de son schéma corporel.
- Y en a-t-il UNE bonne ?
A cette question, nous pouvons dire qu’il y en a DES mauvaises mais il est surtout important que votre enfant se sente bien dans sa tenue de crayon ! Elle doit être confortable afin que le dessin ou l’écriture ne soit pas une contrainte et pénible.
Le plus important est surtout qu’il ne se plaigne pas de douleur et qu’il puisse former ses lettres aisément sans blocage du mouvement et que, par conséquent, il puisse écrire vite et bien notamment à partir du CM1, âge où l’enfant doit avoir automatisé son écriture. En effet, à partir de cette classe, votre enfant devrait ne plus avoir à réfléchir à ce geste et le faire en même temps que d’autres tâches scolaires.
On dit qu’il peut être en double tâche !
- Que faire pour l’affiner ?
L’écriture est un acte qui réunit beaucoup de composantes qu’elles soient fonctionnelles et motrices mais aussi émotionnelles et affectives.
L’enfant doit en effet se sentir bien et avoir confiance en lui pour avoir envie de se faire comprendre et de se faire lire. Mais il doit aussi avoir pu explorer son corps, son schéma corporel, la fluidité de ses gestes, son relâchement tonique et sa motricité fine !
Comment l’aider en cela ?
Dès son plus jeune âge, donnez-lui la possibilité d’explorer son environnement, de manipuler, d’encastrer, d’emboiter, d’attraper ses aliments à la main, de jouer à la pâte à modeler, de cuisiner avec vous, de découper des bouts de feuilles sans intérêts puis progressivement, de créer des fresques qu’il vous présentera comme extraordinaires !
Donner lui la possibilité de peindre, avec les mains puis avec des pinceaux, des éponges, etc…. plus il aura manipulé, utilisé des outils différents pour toutes ces activités, plus ses mains seront connues par lui-même et plus sa dextérité manuelle sera importante.