Une fois les premiers mois passés, et toutes ses connexions faites, votre enfant va avoir besoin de vous et il va vous le faire savoir entre autres en « testant les limites » …
Qu’est-ce que cela signifie ? Et teste-t-il vraiment les limites ?
Vers 2 à 3 ans, selon les enfants et leur personnalité, ils vont avoir besoin de sortir de cette relation fusionnelle, de dépendance.
Votre enfant va donc chercher à s’affirmer et à s’affranchir de cette relation.
Il va avoir besoin de prendre de l’indépendance !
Selon les enfants, cela peut se faire en douceur mais bien souvent, cette période peut être plus complexe à accompagner.
Le stress est très contagieux, nous le transmettons très naturellement à nos enfants et ils le prennent de façon très « brut » car ils n’ont pas les outils pour gérer cette perception. Ils sécrètent alors de l’adrénaline et du cortisol, hormone du stress ce qui va les mettre en tension et qui va rendre la gestion des émotions plus difficiles.
Comment faire pour mieux gérer notre propre stress en tant que parent pour éviter d’accompagner notre enfant avec ce poids qui devient un problème dans notre rôle de parent ?
Nous vous donnons quelques astuces pratiques pour vous aider à gérer ce stress :
– Prendre du temps pour soi, même quelques minutes par jour,
– Aménager son espace pour qu’il soit agréable avec par exemple des plantes vertes, un bel objet
– Prendre le temps du « Sas de décompression » avant de rentrer du travail, ou tout simplement en frottant ses pieds sur le paillasson consciemment pour « se dire dépose tes soucis et ton stress »
– Enfin, prendre le temps des 20 secondes de câlin ! Avec votre enfant, prenez ces 20 secondes à partir desquelles se libèrent l’ocytocine, l’hormone du plaisir.
Malgré tout, le quotidien du parent est parfois difficile à gérer et vous aurez peut-être besoin d’outil pour accompagner votre enfant.
– Une idée de jeu peut être celui du jeu magnétique des émotions où vous allez pouvoir aborder lors des moments de calme des situations qui ont pu avoir lieu dans les jours ou semaines précédentes. Votre enfant a fait une émotion pour une chose que vous lui avez refusé ou lorsqu’une chose prévue n’a pas pu avoir lieu. Il a vécu une frustration, de la colère, de la tristesse, du stress…. Que sais-je ? au travers du jeu vous allez pouvoir lui apporter des outils pour mieux les verbaliser et les reconnaître la prochaine fois.
– Un autre outil est ce que l’on appelle le principe du : « Ignorer/valoriser »
Aujourd’hui, nous savons que tout comportement que vous allez pointer chez l’enfant sera un comportement qu’il reproduira logiquement. Donc je vous propose de mettre de côté les moments les moins positifs et au contraire de valoriser les « bons » comportements : féliciter votre enfant lorsqu’il fait quelque chose de bien ; mettez-vous à sa hauteur et félicitez son comportement plutôt que lui-même.
En effet, il est bon de rappeler que lors de ces situations d’affirmation de soi, chez l’enfant de 2-3 ans, ce n’est en aucun cas l’attachement et l’amour à votre enfant qui est remis en question, mais bien votre jugement vis-à-vis de son comportement.
Vous verrez qu’il reproduira ses attitudes positives de plus en plus souvent et que les situations complexes disparaitront progressivement…
Enfin, rappelez-vous que cette phase d’affirmation de soi est une étape importante dans le développement de l’enfant.