La motricité libre, de quoi parle-t-on ?
La motricité libre : son origine
Depuis plusieurs années, la motricité libre s’est beaucoup développée. Il est essentiel de vous donner quelques principes et éléments fondateurs de cette approche.
Il faut d’abord rappeler que c’est à la pédiatre Hongroise Emmi Pikler que nous devons ce principe.
Avant de se spécialiser dans la médecine de l’enfant, elle était médecin chirurgien et recevait de nombreux enfants ayant eu des accidents domestiques.
La proportion des enfants venant des quartiers aisés était bien plus importante que celle des enfants vivant dans les quartiers populaires.
Elle a alors étudié les bébés, leur développement et leur motricité et elle s’est rendu compte que plus l’enfant était « sur-protégé », moins il était en mesure de connaitre ses limites motrices et de se protéger lors des chutes.
Elle a fait le constat que l’enfant avait besoin d’avoir une liberté de mouvement et une liberté corporelle pour évoluer avec toute l’amplitude articulaire pour faire ses expériences sensori motrices, le plus naturellement possible.
Déjà à cette époque, dans les années 1940, elle conseille aux parents de laisser une totale liberté aux enfants dans leurs mouvements et une attention particulière à l’épanouissement des capacités innées de leur enfant.
Le manque de stimulations adaptées à leurs besoins et un soin apporté par l’entourage de façon très désaffectivé, engendraient chez les bébés des carences affectives, un hypo-développement moteur et langagier, de la dépression infantile pouvant aboutir à la mort de l’enfant : ces conséquences ont été nommées le syndrome d’hospitalisme.
Ce sont de ces observations qu’est né le principe de la motricité libre.
La motricité libre : ses grands principes
• La verbalisation : il est important de parler à l’enfant notamment dans les temps de soins ou de jeux.
Cela lui permet de prendre conscience de lui-même au travers notamment d’une régularité des évènements dans le temps et de la stabilité des situations dans l’espace.
En faisant cela, vous aidez votre enfant à découvrir qui il est, ce qu’il fait, quel est son environnement…
Ce partage verbal permet à votre enfant d’anticiper les évènements et de pouvoir être acteur de ces temps de soins ou de jeux.
• Le jeu libre : L’activité spontanée, induite par votre enfant de façon libre et autonome a une valeur essentielle pour son développement ; elle doit être pour lui une source de plaisir sans cesse renouvelée.