De quoi s’agit-il ?
Qu’est ce que la latéralité et la latéralisation ?
Ces 2 notions sont différentes mais s’imbriquent dans le développement de l’enfant.
La latéralité correspond à la dominance neurologique et fonctionnelle d’un côté du corps vis-à-vis de l’autre côté.
Elle concerne la main, le pied, l’œil ainsi que l’oreille. Elle est influencée par le patrimoine génétique mais également par l’environnement et les expériences sensorielles et motrices.
Nous parlons de latéralité neurologique, car il s’agit bien d’un processus de maturation neuro-moteur, qui débute dès la période fœtale et qui s’achève aux alentours de 6-7 ans.
Concernant la latéralité fonctionnelle, elle devrait être en adéquation avec la première, mais elle peut parfois, pour des raisons environnementales, relationnelles ou pour d’autres facteurs, être en opposition ; on parle alors de latéralité contrariée (ou de latéralité contrariante).
En effet, à une époque, il était coutume d’empêcher les enfants de devenir gaucher ; ils étaient alors contrariés, jusqu’à leur attacher la « mauvaise main » dans le dos.
Aujourd’hui, ce sont des pratiques oubliées mais pour autant certains enfants ont encore des latéralités fonctionnelles en opposition avec celles neurologiques.
On parle alors de latéralité contrariante car elle semble venir de l’enfant lui-même ou de paramètres extérieurs involontaires et inconscient.
Il est tout à fait possible que l’environnement qui est très organisé sur une société de droitier influence l’enfant…
En grandissant, il développe donc une préférence plus marquée pour l’une de ses mains, l’un de ses pieds et l’un de ses yeux.
La dominance manuelle est la plus marquante et la plus scrutée car elle est primordiale dans les apprentissages tels que le coloriage, le découpage ou l’écriture.
L’ensemble de ces dominances de la main, de l’œil et du pied peuvent être homogène, c’est à dire totalement à droite ou totalement à gauche ou au contraire hétérogène c’est-à-dire avec par exemple un œil dominant à gauche, la main et le pied à droite, ou encore l’œil dominant et le pied à droite alors que la main est dominante à gauche…
Il arrive rarement (1% des personnes) que l’enfant soit ambidextre, ce qui signifie que l’enfant utilise avec autant d’aisance un côté ou l’autre de son corps.
A quel âge l’enfant acquiert ces dominances ?
Concernant la fin du processus de latéralisation c’est-à-dire le processus neurologique qui aboutit à une latéralité mature, l’enfant à jusqu’à 7-8 ans pour stabiliser ce choix de dominance.
Mais dès 5-6 ans, il a déjà un choix préférentiel bien marqué et visible dans ses gestes quotidiens.
Qu’est-ce que l’orientation spatiale droite/gauche ?
De façon parallèle à la latéralisation, l’enfant intègre la connaissance de sa droite et de sa gauche.
Il apprend à les différencier au travers de sa motricité, des réussites de ses actions et de l’aisance qu’il ressent progressivement. Son entourage lui fait remarquer, lui nomme les orientations spatiales et l’enfant se les approprie au fur et à mesure.
On attend qu’il connaisse sa droite et sa gauche vers 6 ans et qu’il sache retourner cette notion sur autrui vers 7-8 ans, avec donc ce que l’on appelle la réversibilité spatiale.
Comment aider les enfants qui rencontrent des difficultés à se repérer entre la droite et la gauche ?
Lorsque l’enfant rencontre des difficultés à intégrer ces notions spatiales sur lui, nous pouvons lui apporter quelques astuces pour l’accompagner :
– Il peut penser à la main avec laquelle il écrit
– Il peut se référer à un signe distinctif sur l’une de ses mains (un grain de beauté, une cicatrice,)
– Il peut mettre une montre ou un bracelet
– Il peut former avec ses 2 mains un G majuscule et seule la main gauche peut le faire
– Il peut former un d minuscule avec ses 2 mains et seule la main droite peut le faire