Votre enfant est réservé ?
Il doute souvent de ses capacités ?
Il a peur du regard des autres ?
Il se dévalorise ?
Il n’ose pas lever la main pour poser une question ?
On aimerait tous que nos enfants soient bien dans leur peau, qu’ils soient capables de s’affirmer sans pour autant écraser les autres mais ce n’est pas inné !
La confiance en soi se cultive !
Alors comment aider et encourager mon enfant au quotidien pour qu’il se sente bien dans sa peau ?
La confiance en soi est la sensation que l’on a des compétences acquises par nos propres expériences pour faire face au monde.
C’est croire en ses capacités de réussir.
A l’inverse du doute qui peut être paralysant, la confiance en soi est moteur.
Le doute est cependant important : un enfant qui n’a aucune crainte peut se mettre en danger. Le doute permet de se remettre en question et d’avancer quand il n’est pas excessif. Tout est une question de dosage !
La confiance en soi est volatile, changeante et évolue en fonction des âges et des situations.
Votre enfant peut avoir confiance en ses capacités motrices et se sentir très à l’aise pour escalader, grimper, sauter… en revanche il peut manquer de confiance dans des situations sociales où il lui sera alors impossible d’aller acheter une baguette à la boulangerie.
Selon Isabelle Filliozat (psychothérapeute et auteure de nombreux ouvrages) : « la confiance en soi recouvre quatre dimensions qui se construisent au fur et à mesure du développement » :
– Le sentiment de sécurité intérieure (0-24 mois) : c’est la sensation d’être à sa place, d’être soi en sécurité, d’être protégé. Ce sentiment de sécurité intérieure est dépendant de l’environnement de l’enfant. Il se nourrit notamment de la bienveillance, des regards et du toucher que le parent porte à son enfant.
– La confiance en sa personne propre (2 à 3 ans) : c’est avoir confiance en ses désirs, ses besoins, ses sensations, ses sentiments et pensées. « Qu’est ce qui fait que je suis une personne spécifique ? Qu’est-ce que je peux apporter en plus ? » L’enfant va alors avoir besoin de développer sa personnalité. On va le voir dans la période d’opposition vers l’âge de 2 ans et la capacité à dire non. L’enfant va chercher à de dissocier de ses parents. Le regard que porte le parent à ce moment-là est essentiel : mon enfant a le droit de ne pas avoir les mêmes idées que moi, d’aimer des choses différentes, d’éprouver des émotions…
– La confiance en ses capacités et en ses compétences (à partir de 3 ou 4 ans). Quand l’enfant se sent suffisamment en sécurité, il peut explorer son environnement et faire des choses de lui-même. Pour cela, il est important que ses parents le laissent faire et l’autorisent à commettre des erreurs et recommencer. L’enfant a besoin de soutien, d’étayage, d’encouragements et de se sentir capable !
– La confiance relationnelle : plus tard, l’enfant a besoin de se sentir capable d’entrer en relation, de développer des compétences sociales et relationnelles qui lui permettent d’être à l’aise en société. Les relations intra familiales ou avec ses pairs à l’école influencent beaucoup la confiance relationnelle des enfants. Vous pouvez par exemple l’étayer en lui apprenant à identifier les sentiments et émotions des autres par exemple.
L’éducation bienveillante est une méthode éducative, ni permissive ni punitive, essentiellement basé sur l’encouragement et le renforcement positif. Le parent va valoriser l’effort plutôt que la réussite.
On évite les commentaires négatifs « tu vas encore le faire tomber ! » et les comparaisons avec la fratrie (chaque enfant est unique !).
L’objectif est que l’enfant, en faisant par lui-même, se rende compte de ses capacités et prenne confiance en lui.
Le vrai danger est de faire à sa place.
En voulant surprotéger son enfant et lui éviter de vivre des difficultés, le parent fait tout l’inverse et lui envoie un mauvais message : croire qu’il n’est pas capable et digne de confiance.
L’enfant n’a alors pas l’occasion d’être fier de ses réussites et cela l’empêche de développer sa confiance en lui.
Pour l’aider, on peut par exemple lui donner des petites responsabilités à faire au quotidien (accessible à son âge).
Il se sentira alors utile et en retirera un sentiment de fierté.
Quand l’enfant est découragé ou n’ose pas, le parent peut le remettre en capacité, l’encourager « j’ai confiance en toi » « tu peux y arriver » et créer des opportunités de réussite plus accessible.
Par exemple un enfant qui ne veut pas enlever les petites roues de son vélo, on s’adapte : on enlève d’abord une seule roue, l’enfant voit qu’il est capable, prend du plaisir et se sent plus en confiance pour enlever la seconde petite roue.
Nourrir la confiance en soi d’un enfant c’est l’accompagner progressivement, l’outiller, l’encourager, lui accorder de l’attention, valoriser ses progrès mais aussi et surtout accueillir et valider ses émotions sans les nier.