Le dessin peut être vu comme une simple distraction mais c’est aussi une activité indispensable pour l’éveil et le développement de l’enfant.

 

L’évolution du dessin chez l’enfant

Dès la naissance, l’enfant est sensible aux formes, aux couleurs et aux mouvements : ses 5 sens sont en éveil. A 6 mois, il est capable de saisir un objet ou une matière avec la main, de laisser une trace mais sans un réel contrôle de son geste.

Entre 12 et 18 mois, il peut tenir un crayon, il se met à « gribouiller ». Jusqu’à ses 2 ans, ces « gribouillages » tendent vers le dessin. Il prend conscience que ses gestes induisent l’apparition de traces.

A partir de ses 2 ans, le dessin devient volontaire et il produit avec une réelle intention. Dès 4 ans, le dessin se rapproche de plus en plus de ce qu’il connaît, ses représentations s’apparentent plus à la réalité des objets et des êtres.

Au fils des années, ses dessins évoluent vers un plus grand réalisme, les proportions sont de mieux en mieux respectées. L’enfant prend plaisir à dessiner et en retire des bénéfices.

 

Les bienfaits du dessin

L’acte de dessiner développe ses émotions, sa créativité, son sens de l’observation, sa vision, sa mémoire, sa motricité fine, ses mouvements, les déplacements et l’orientation, ainsi que la planification.

Il favorise également la sensation de plaisir (par la libération de dopamine), la libération de l’esprit (tel un exutoire), l’affirmation de sa personnalité et la communication aux et/ou pour les autres.

Dans certains cas le dessin peut être un support thérapeutique, à l’interprétation exclusive de professionnels et non librement de tout à chacun. Malgré tout, les parents (sans être des professionnels) ont leur rôle à jouer.

 

Le rôle des parents

Son premier impératif, en tant que parent est de donner la possibilité à son enfant de dessiner.

Il doit le laisser dessiner en acceptant « le sale » mais pas de manière anarchique. Il doit pour cela lui attribuer un espace dévolu, libre de création.

Il doit le laisser dessiner en mettant à disposition du matériel varié et ludique. Il peut lui donner des cahiers de coloriage, mais rien ne remplace la feuille blanche et les outils scripteurs appropriés à son âge pour développer de manière cohérente sa motricité.

Il doit le laisser dessiner en gardant le plaisir comme unique objectif. Il faut que ce soit un jeu, il faut également que ce soit quand il veut et ce qu’il veut, sans attendre une performance particulière.

Il doit le laisser dessiner en valorisant ses dessins. Il faut le féliciter, lui faire expliciter ce qu’il a fait et ne pas freiner son élan créateur. Cela doit être un moment de partage.

Mais chaque parent doit être aussi conscient que le dessin est un plaisir mais pas pour tous les enfants. Certains préfèrent l’action à l’attention, et dans ce cas-là il ne faut pas s’en inquiéter.

 

Le dessin peut être occupationnel ou libératoire mais il s’agit d’un outil d’épanouissement pour l’enfant et un moyen pour les parents de mieux le connaître.