Il n’est pas évident d’accompagner son enfant vers un développement équilibré et harmonieux. Les parents se posent beaucoup de questions et notamment concernant les stimulations à apporter à leur enfant. Si la motricité libre est la réponse la plus adaptée concernant un enfant ayant un développement normal, elle est plus difficile à appréhender chez un enfant porteur de handicap. Ainsi, il existe de nombreuses situations de handicap pouvant créer une altération du développement psychomoteur, sensoriel, langagier, affectif, comportemental et/ou cognitif de l’enfant.
Dans ce cas, aux questions habituelles des parents, se rajoutent les questions en lien avec le handicap qu’il présente et la perspective d’évolution de celui-ci.
Il est essentiel d’avoir à l’esprit qu’à même handicap, le pronostic d’évolution est différent d’un enfant à un autre. Il dépend des capacités individuelles propres à chaque enfant, ainsi que des stimulations apportées par l’entourage.
Plus l’enfant bénéficie de stimulations précoces et adaptées, plus son développement sera positif.
Par exemple, dans le cas d’un enfant présentant un handicap génétique tel qu’une trisomie 21, l’enfant présente souvent un retard de développement psychomoteur, un retard d’acquisition du langage et des troubles cognitifs.
Il est très souple et sera décrit par les professionnels comme hyperlaxe. Cette hypotonie (tout mou) du corps ralentit l’apprentissage de la marche qui est souvent plus tardive. L’enfant a aussi des mains plus petites avec des doigts plus boudinés, ce qui entrave le développement de la motricité fine.
D’autres difficultés sont rencontrées chez un enfant porteur de trisomie 21. Nous pourrons les développer ultérieurement. Mais face à ces deux problématiques, une stimulation adéquate est nécessaire.
Dans ses premiers mois de vie, vous pourrez placer votre enfant allongé sur le dos sur un tapis assez dur. Faites-lui de petits massages des jambes, du dos et des bras pour renforcer la perception sensorielle de son corps, en insistant sur les pieds, les mains et l’axe corporel (colonne vertébrale). Aidez votre enfant à rouler du dos sur le ventre, puis dans l’autre sens en réalisant une rotation du bassin par enroulement de la jambe et de la hanche. Vous pouvez l’amuser en le faisant sauter, assis sur un ballon de sport pas trop gonflé. Cela renforcera
la tonicité de son axe corporel, la mobilité du bassin et la mise en place de la main comme appui au redressement.
Proposez-lui des jeux sensoriels variés qui attirent son attention et son intérêt. Privilégiez dans un premier temps des objets de petite taille assez colorés de façon à favoriser la prise palmaire de ces différents jeux. Variez les couleurs, les textures, les sonorités pour stimuler son intérêt et favoriser la sensori-motricité.
Plus grand, placez des objets et meubles qui favorisent son redressement : barrières, tables basses, chariots de marche. Progressivement, porteur 3 roues puis draisiennes viendront renforcer la tonicité musculaire de votre enfant et l’aider à gagner en capacité d’équilibration et coordination.
Pour faciliter l’aisance des doigts de votre enfant, mettez-lui à disposition des jeux d’encastrements, d’enfilage, de construction, de lancer. Il pourra gagner en précision et efficience. Viendront ensuite les activités manuelles comme les gommettes nécessitant d’associer formes et couleurs.
L’essentiel dans toutes ces activités sera de faire avec votre enfant. Lui montrer les nouvelles activités et séquencer les actions à mettre en œuvre pour y parvenir.