De la naissance à la marche, les appuis au sol vont évoluer chez votre enfant.
Ils s’affinent et diminuent en nombre : au départ, tout le corps de votre bébé est en appui, sur le dos, puis sur les côtés et enfin sur le ventre.
Progressivement, il va se mettre à 4 pattes et il aura alors 6 appuis : les 2 mains, les 2 genoux et quelques contacts avec la partie supérieure des 2 pieds.
Enfin, il va terminer par deux appuis plantaires dans la position debout (et même un seul appui dans la marche).
Ces appuis vont s’organiser sur le talon, une partie de la voûte plantaire et l’avant du pied avec les orteils.
L’autre partie de la voûte plantaire est naturellement courbée et ne touche pas un sol qui est plat, mais peut être en contact avec une surface plus bombée par exemple. Il s’agit là de la morphologie de base de l’enfant. Celle qui va lui permettre de se tenir droit et de développer son axe corporel.
Les pieds sont composés de nombreux récepteurs sensoriels qui vont envoyer un maximum d’informations au corps et au cerveau. On y trouve notamment des récepteurs tactiles, nociceptifs, thermoceptifs, et proprioceptifs.
Les informations sensorielles vont en quelque sorte, décrire au cerveau l’ensemble des informations sensorielles présentes dans le sol, en contact avec le corps.
Le cerveau va alors pouvoir faire le lien entre les données sensorielles et les ajustements posturaux nécessaires.
D’autres informations sensorielles vont entrer en jeu selon la perception des appuis au sol : vision, proprioception de l’ensemble du corps, vestibule (équilibre). Ces éléments vont aussi étayer l’ordre que le cerveau doit donner aux muscles.
Il va donc de soi que l’enfant doit pouvoir réaliser des expérimentations sensori-motrices libres et sans contrainte :
- Pas de contrainte vestimentaire avec si possible des vêtements souples et avec les pieds nus pour saisir les vraies informations du terrain
- Pas de contrainte spatiale en sécurisant l’environnement de manière à pouvoir laisser l’enfant libre de ses explorations dans l’espace
Ainsi, l’enfant pourra développer ses acquisitions motrices, ses ajustements posturaux et ses réactions d’équilibration de manière cohérente et ajustée à son environnement.
Lorsque vous allez chausser votre enfant, il est donc conseillé de choisir une chaussure particulièrement souple et proche du sol.
La semelle se doit d’être fine et pliable en longueur et en largeur sans effort de votre part.
L’ensemble de la chaussure doit pouvoir saisir toutes les données sensorielles du terrain : reliefs, textures, chaleur.
Cette souplesse est d’autant plus importante que l’enfant débute dans sa verticalité.
Puis, une fois plus à l’aise, il sera possible de choisir pour l’enfant une semelle plus épaisse mais toujours souple et sans dénivelé.
Il faut également faire attention à la forme et la hauteur de la chaussure. Celle-ci se doit d’arriver sous la malléole de manière à laisser libre l’articulation de la cheville. Cette mobilité renforcera l’articulation et permettra au corps de s’ajuster au terrain de manière efficace. En revanche, en la bloquant, la marche pourra être entravée.
La chaussure devra aussi respecter la morphologie du pied : cheville fine ou épaisse, dessus de pied plat ou bombé…
Maintenant que vous savez tout sur la manière de choisir une paire de chaussure, vous trouverez facilement des chaussures adaptées en magasin spécialisé.
Enfin, n’oubliez pas que ces informations ne doivent pas aller à l’encontre d’une indication médicale.
Dans le cas de certaines déformations posturales, le médecin posturologue peut être amené à prescrire des chaussures rigides ou des orthèses, qui doivent être utilisées selon les indications données.